Le SPF Economie s’inquiète des risques graves pour la santé d’un type de produits de plus en plus saisis en Belgique.
En 2024, le SPF Economie a saisi 411.021 produits contrefaits, soit près de deux fois plus que l’année précédente. L’organisation s’inquiète des risques graves pour la santé que représentent ces produits.
Le SPF Economie a saisi 411.021 produits contrefaits en 2024, soit près du double de l’année précédente (217.053), a-t-il annoncé vendredi. Cette importante hausse est principalement liée à l’aboutissement d’une enquête de plusieurs années sur un fournisseur de jouets de contrefaçon destinés aux foires et marchés. Le nombre de signalements de contrefaçons a en revanche baissé, passant de 744 en 2023 à 605 l’année dernière.
L’Inspection économique a conclu en 2024 une enquête qui avait débuté en 2017 après que des inspecteurs ont découvert à plusieurs reprises des jouets contrefaits chez des détaillants, majoritairement des exposants sur les marchés et les foires. Ces derniers ont été surveillés pendant des années afin d’identifier leur fournisseur. Une avancée majeure l’année passée a finalement permis de remonter jusqu’à un vaste entrepôt clandestin dans lequel ont été découverts plus de 350.000 produits, d’une valeur totale estimée à 3,5 millions d’euros. Il s’agissait principalement d’animaux en peluche, de figurines et de cartes à jouer, des produits fréquemment saisis par le SPF Economie sur les marchés.
« Des substances toxiques »
Outre les jouets, le service public fédéral a intercepté environ 10.000 produits de parfumerie, 16.000 vêtements, 19.822 litres de détergent liquide et 16.070 kilogrammes de poudre à lessiver, dans trois dossiers distincts. Il constate qu’un grand nombre de produits saisis sont des biens de consommation courante et pas des produits de luxe.
Le SPF Economie s’inquiète des risques graves pour la santé que représentent les produits contrefaits, et en particulier les parfums et les jouets. « Les jouets contrefaits peuvent être composés de substances toxiques ou présenter un risque élevé d’étouffement. La composition des crèmes, des parfums ou des produits de soin n’est pas connue et n’a pas été testée, ce qui peut provoquer des irritations sur la peau et des taches sur les vêtements », commente son porte-parole Etienne Mignolet.
En plus des problèmes de toxicité, le service public fédéral rappelle que ces produits sont en général de mauvaise qualité et non couverts par une garantie. Ils représentent de plus une concurrence illégale pour les magasins et commerçants réguliers. Le coût de la contrefaçon pour l’économie européenne est estimé à 60 milliards d’euros par an.
Pour éviter de se faire avoir et repérer les contrefaçons, le SPF Economie conseille de se méfier des offres trop alléchantes ou proposées sur des canaux de vente inhabituels, de toujours vérifier l’identité du vendeur, les mentions légales et la sécurité des options de paiement, de consulter les avis des autres internautes sur le site et de vérifier la qualité du produit en cas d’achat dans une boutique physique. Concernant ce dernier point, il est conseillé de chercher d’éventuels défauts sur les coutures, les logos, ou des fautes d’orthographes sur les étiquettes.