Depuis le Brexit, Londres n'est plus vraiment une capitale du shopping

Portée par de grands noms de la mode comme Vivienne Westwood ou Stella McCartney, Londres n'a pourtant plus la cote auprès des visiteurs étrangers quand ils décident d'associer escapade et shopping. La faute à une taxe voyage appliquée depuis le Brexit.

Flâner dans les boutiques de grandes marques de Regent Street pour s'offrir un petit plaisir luxueux, sinon préférer Harrods pour une expérience de la fièvre acheteuse des plus iconiques, préférer des pépites artisanales dénichées à Covent Garden ou Camden market pour parfaire son look punk... Autant de quartiers qu'il est recommandé de visiter à Londres quand on prévoit une escapade shopping. Mais depuis le Brexit signé entre l'Union européenne et le Royaume-Uni le 30 décembre 2020, la capitale britannique serait moins une destination pour les acheteurs, en tout cas pour ceux en provenance de pays en dehors de l'Union. Les touristes non européens sont ainsi soumis à une taxe de 20% sur les biens achetés dans le royaume de Charles III. Une contribution désignée comme une "taxe voyage" et dénoncée déjà l'année dernière par les grandes marques de luxe britanniques qui voient leurs clients étrangers choisir d'autres concurrents luxueux pour leurs emplettes fastueuses. Car ils ont pris l'habitude de faire détaxer leurs sacs à main et autres vêtements siglés Longchamps, Furla ou Balenciaga.

Les exemples de ces enseignes ne sont pas pris au hasard. Ces griffes sont respectivement française, italienne et espagnole, trois contrées davantage choisies par les voyageurs étrangers pour leurs sorties shopping. La France et l'Italie concentrent particulièrement les convoitises, avec Paris et Milan en capitales incontestées du shopping. D'après un rapport de Global Blue, une société suisse qui propose des services de détaxe aux voyageurs internationaux, cité par le portail Schengen News, les dépenses de ce type de visiteurs se sont élevées en moyenne à 3.800 euros en 2023 alors que ce budget n'était "que" de 2.900 euros en 2019, soit un an avant le Brexit. La hausse est de l'ordre de 31% pour ces voyageurs qui sont 34.000 à avoir transféré leurs achats hors taxes en dehors du Royaume-Uni.

Fonte
Fashion Network
Fotografia
PxHere