Le coût exorbitant du manque à gagner dans le sport en Europe lié aux contrefaçons et au streaming illégal

Le chiffre communiqué ne tient pas compte des faux maillots de football et des imitations de chaussures. Selon une étude de l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), les contrefaçons représentent un manque à gagner de 851 millions d'euros pour le secteur des articles de sport sur le continent européen. Les conclusions de l'enquête révèlent aussi que le piratage de retransmissions d'événements sportifs génère environ un milliard d'euros de revenus illégaux.

L'EUIPO affirme qu'en moyenne 10% des jeunes de 15-24 ans en Europe ont déjà admis avoir acheté volontairement des contrefaçons d'articles de sport. Le taux global atteint 18% en Grèce, leader en la matière. En France, c'est 9%. La lutte contre ce type de fraude a permis aux autorités policières d'Europe de récupérer huit millions d'articles de luxe et de sport en 2023.

Le piratage utilisé par 11% des Français

En matière de streaming illégal, l'organisme soutient que 11% des citoyens français ont accédé à des contenus piratés pour regarder du sport. Toujours d'après ces chiffres, c'est encore plus développé en Bulgarie (21%), en Grèce (20%), en Irlande et en Espagne (19%).

"Il est fondamental que tout le monde respecte les règles du jeu, qu’il s’agisse des joueurs sur le terrain ou des spectateurs confortablement installés chez eux", déclare João Negrão, directeur exécutif de l'EUIPO. "Les droits de propriété intellectuelle qui sous-tendent ces événements protègent et renforcent nos émotions en tant que supporters, soutiennent nos athlètes et inspirent de futurs champions européens et mondiaux. En regardant les transmissions officielles et en achetant des produits sous licence, nous contribuons à ce que les sports que nous adorons continuent de prospérer pour les futures générations", ajoute-t-il.

En France, le secteur des articles de sport et de loisirs a connu un chiffre d'affaires estimé à 15,4 milliards d’euros (+2,7%), selon l'Union Sport & Cycle, première organisation professionnelle de la filière sport. Par ailleurs, pour le piratage, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a récemment noté une baisse de 26% des téléchargements illégaux, mais une légère hausse des directs illégaux.

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