La mode du bronzage a été lancée par Coco Chanel dans les années 1920. Auparavant, les bains de soleil étaient prescrits comme thérapie contre la tuberculose et le rachitisme. L'histoire est la suivante : en 1923, lors d'une croisière à Cannes, Coco Chanel attrape accidentellement un coup de soleil et décide d'en exploiter les effets. C'est ainsi que la Côte d'Azur est devenue le berceau du bronzage.
Cependant, le berceau de la lotion médicale anti-brûlure est la Suisse. En 1928, Franz Greiter, étudiant autrichien en chimie, subit un grave coup de soleil lors d'une ascension dans les Alpes suisses. Il a alors mis au point la crème Gletscher, qui n'a toutefois pas été commercialisée.
La première crème solaire commerciale a été créée par Eugène Schuler, fondateur de L'Oréal, en 1936. Le produit, appelé Ambre Solaire, est une combinaison de filtres chimiques qui absorbent les rayons UV et les empêchent d'atteindre la peau.
Eugène Schuler était un passionné de voile, mais sa peau était très claire. Pour se protéger des brûlures fréquentes, il a demandé à son laboratoire de créer une formule qui le protégerait. En 1935, les chimistes lui présentent une « huile » contenant l'ingrédient actif salicylate de benzyle. Ce composé filtre la lumière UVB, le rayonnement à l'origine des brûlures cutanées. Deux mois plus tard, Schuller commercialise le produit sur la Côte d'Azur sous le nom d’« Ambre Solaire », dans son emblématique flacon brun à échancrures, et en fait la publicité à l'aide d'affiches représentant des corps féminins brûlés par le soleil.
Jusque dans les années 1970, ce type de produit était commercialisé dans le but d'obtenir un bronzage sans brûler. Plus tard, le terme « protection solaire » a été adopté, car le lien entre l'exposition au soleil et l'apparition du cancer de la peau a été prouvé par la médecine.
En 1974, Franz Greiter a inventé le terme « facteur de protection solaire » ou FPS, qui est une formule permettant de déterminer la fraction de lumière UVB qui atteindra la peau au fil du temps. Les formules des écrans solaires modernes s'orientent de plus en plus vers des formules contenant moins de produits chimiques, tels que l'oxyde de zinc et le dioxyde de titane.